Telle une aquarelle sans cesse repeinte, le territoire québécois revêt des couleurs qui muent au gré des saisons. Il aborde les parfums et les saveurs du temps présent. Dans son ciel, les oiseaux migrateurs vont et viennent, alors qu’au sol, les pelages passent du brun au blanc et du blanc au brun. Et un peu partout sur les routes du Québec, sur les abords de la 138 et de la 132, près d’un quai ou d’un chemin de fer, des casse-croûte suivent l’alternance des saisons. Ouverture au printemps et fermeture à l’automne. Entre les deux, imperceptible pour ces travailleurs des cantines, le temps se contracte dans la succession des 12 heures de labeur quotidien. Cette semaine, « Le silence après la cantine », les histoires de restaurateurs à l’approche de la fermeture saisonnière. Un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie.