Tue 16 May 2023
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Choses à Savoir SANTE

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Le syndrome d’excitation génitale persistante ou permanente fait partie des troubles rares de la sexualité. Particulièrement handicapant, il concerne surtout les femmes et se caractérise par des sensations d’excitation génitale incontrôlables et persistantes, et ce sans stimulation sexuelle ni désir. 
Quels sont les symptômes du SEGP ?
Le principal symptôme du SEGP est la présence de sensations d’excitation génitale d’intensité forte, qui sont involontaires et persistantes. L’excitation physique peut durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Elle s’accompagne d’une congestion de la zone pelvienne et d’une importante lubrification vaginale.
Ce qui différence le SEGP de l’hypersexualité, c’est le fait que la personne ne ressent pas de désir sexuel ou de pensées érotiques liés à ces sensations d’excitation. D’ailleurs, une étude menée en 2010 montre que les personnes atteintes de SEGP peuvent éprouver une réelle détresse psychologique et une baisse de leur qualité de vie à cause de leur état médical.
Le diagnostic du SEGP reste complexe, car il n’existe pas de critères universellement acceptés pour le poser. Les médecins doivent notamment exclure les autres causes possibles d’excitation génitale comme les infections, les effets secondaires des traitements ou les troubles neurologiques.
Les différentes causes possibles d’un SEGP
Certains travaux dont les résultats ont été publiés en 2012 par Komisaruk et Lee suggèrent que le SEGP pourrait être lié à une dysfonction des nerfs pelviens, ceux-là même qui sont responsables de la transmission des sensations d’excitation génitale au cerveau. Des lésions sur ces nerfs ou leur sensibilité accrue pourrait participer à créer des sensations persistantes d’excitation génitale.
Le corps médical considère aussi la possibilité d’une cause hormonale dans le développement du SEGP. La ménopause, la prise de contraceptifs hormonaux, les troubles endocriniens peuvent contribuer à l’apparition du SEGP, bien que cela reste encore à prouver de façon claire.
Une étude de 2012 réalisée par Facelle montre que chez certaines femmes atteintes de SEGP, la vascularisation de la région génitale n’est pas normale. Des problèmes vasculaires pourraient donc être impliqués dans l’apparition de ce syndrome.
Enfin, et même si le SEGP n’est pas un trouble psychiatrique, les symptômes s’avèrent sensibles aux facteurs psychologiques tels que le stress, les traumatismes ou l’anxiété. Ces derniers sont capables d’induire une exacerbation des sensations d’excitation génitale persistante.
Les traitements proposés pour améliorer le SEGP
Parmi les solutions utilisées pour traiter un SEGP, les médecins choisissent parfois des antidépresseurs, des antihistaminiques ou des anxiolytiques dont le but est de réduire les symptômes, soit en bloquant les récepteurs impliqués dans les sensations d’excitation, soit en agissant au niveau des neurotransmetteurs.
Les techniques de relaxation aident quant à elles à limiter le stress et l’anxiété. Les thérapies cognitivo-comportementales contribuent à la meilleure gestion des pensées et des comportements liés au SEGP.
En cas de cause sous-jacente nerveuse ou hormonale, le traitement de ladite cause soulage souvent les symptômes du SEGP. Enfin, la chirurgie est parfois envisagée dans le but de résoudre des troubles vasculaires ou nerveux.

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