Sun 2 Apr 2023
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Sous le nom de paradoxe de l’obésité se cache une théorie, relayée par des études scientifiques, selon laquelle le surpoids permettrait de mieux survivre à certaines maladies comme le cancer colorectal ou les troubles cardiovasculaires. Les personnes présentant un IMC, indice de masse corporelle, compris entre 25 et 35, c’est-à-dire les personnes atteintes de surpoids ou d’obésité modérée, semblent connaitre une mortalité inférieure à celle des personnes en obésité morbide ou de poids normal, d’après certains résultats relevés dans la littérature médicale.
Être en surpoids est-il réellement protecteur vis-à-vis d’un décès prématuré ? Le paradoxe de l’obésité ne s’explique-t-il pas autrement que par le fait qu’une surcharge pondérale modérée permettrait à l’organisme de mieux supporter les maladies ?
Rappel sur la notion d’IMC
L’indice de masse corporelle correspond au rapport du poids sur la taille au carré. Il s’agit d’une mesure utilisée dans l’univers médical pour définir si le patient présente un excès de poids ou si, au contraire, il est anormalement maigre. Les valeurs normales de l’IMC sont comprises entre 18 et 25. Toutefois, l’IMC reste un outil à manier avec précaution. Il ne considère que le poids et la taille, et pas le volume de graisse viscérale, la proportion de muscles ou la densité osseuse.
Quelles sont les études qui ont identifié un paradoxe de l’obésité ?
Alors que les risques de l’obésité pour la santé sont bien identifiés par les services publics et par la société elle-même, plusieurs études ont abouti à des résultats troublants en ce qui concerne le risque de décès prématuré des suites d’une maladie.
La première étude porte sur des patients souffrant d’un cancer colorectal. Menée en 2015 par des chercheurs britanniques, cette étude s’intéresse aux chances de survie des personnes en prenant en compte leur IMC. Après les séances de chimiothérapie, il s’avère que les patients présentant une obésité sont plus nombreux à se remettre du cancer que les patients minces ou ayant un IMC dans la norme. Ce paradoxe semble s’expliquer par la façon dont les personnes minces ou de corpulence normale réagissent au traitement par rapport aux personnes en surpoids.
Une revue systématique parue en 2016 et orientée sur le paradoxe de l’obésité rassemble 10 études menées sur des personnes souffrant d’un syndrome coronarien aigu ou d’une insuffisance cardiaque. Il en ressort que les personnes en surpoids ou obèses ont plus de chances de s’en sortir après avoir été opérées que les personnes ayant un IMC inférieur à 25. 
On trouve d’autres études qui corroborent ce paradoxe dans le cas d’une cirrhose, d’une maladie rénale chronique, d’un AVC, d’un diabète de type 2 ou encore d’une pneumonie.
Le surpoids, un facteur de santé ?
Malgré tous ces résultats à priori concordants sur le fait que le surpoids protège de certains risques de décès prématurés, il faut rappeler que ce ne sont que des exceptions relatives à des expériences bien précises. En règle générale, l’obésité est associée à un risque plus élevé de décès prématuré. Le paradoxe de l’obésité s’explique alors par les facteurs suivants...
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