Mon 20 Mar 2023
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Les inégalités en matière de santé constituent un sujet préoccupant au sein de notre société. Et si l’origine ethnique était elle-même un facteur déterminant des risques de mortalité ? Plusieurs études ont en effet montré des différences significatives dans les taux de maladie chronique et de décès prématuré selon les groupes ethniques.
Quels sont les facteurs qui contribuent à ces disparités ? Existe-t-il des politiques de santé dont le but est de réduire ces inégalités ? Analysons en détails l’impact de l’origine ethnique sur les facteurs de risque de décès pour mieux comprendre les enjeux de santé publique et d’égalité d’accès aux soins.
Les liens avérés entre facteur de risque de décès et origine ethnique
Une étude publiée en 2019 dans la revue médicale The Lancet s’est intéressée à la mortalité parmi les groupes ethniques américains. Les résultats ont démontré que les Afro-Américains et les Américains d’origine hispanique présentent un risque de mortalité plus élevé que les Blancs américains pour un certain nombre de maladies. Parmi celles-ci, on peut noter les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.
D’autres études tendent à mettre en lumière l’occurrence disproportionnée de certaines maladies chroniques au sein de minorités ethniques comme le diabète, l’hypertension ou les maladies cardiovasculaires.
Pourquoi certaines ethnies développent davantage de risques de décès pour ces maladies ?
Les facteurs qui expliquent ces différences entre ethnies sont nombreux et variés. L’âge, le sexe, le niveau de revenu, le niveau d’éducation, le statut socio-économique et la situation géographique offrent une première lecture quant à l’occurrence de certaines maladies au sein d’ethnies minoritaires. 
Les habitudes alimentaires, la pollution, le mode de vie, les conditions de travail constituent d’autres facteurs qui influencent la mortalité et s’avèrent différents selon les ethnies considérées. Il ne faut pas oublier non plus l’accès limité aux soins, le manque d’informations sur la santé et l’hygiène de vie délétère qui touchent davantage les Afro-Américains, les Hispaniques, les Américains d’origine asiatique et des îles du Pacifique. Ces facteurs contribuent au développement de maladies chroniques et mortelles comme le diabète, les maladies respiratoires ou cardiovasculaires.
L’influence des gênes dans l’apparition d’une maladie au sein d’une ethnie
En-dehors de tous les facteurs environnementaux, sociaux et démographiques, certaines maladies présentent une prévalence plus élevée chez des ethnies particulières à cause de facteurs génétiques. Par exemple, la drépanocytose, une maladie grave du sang, s’avère plus courante chez les personnes d’ascendance africaine, méditerranéenne et du Moyen-Orient.
La thalassémie, une maladie génétique héréditaire responsable d’une anémie sévère, se retrouve aussi plus souvent chez les personnes d’ascendance méditerranéenne, asiatique et africaine.
Les politiques de santé qui visent à réduire ces inégalités
Certains pays mettent en place des programmes de dépistage précoce pour les maladies chroniques les plus courantes chez les groupes ethniques à risque. D’autres politiques visent à renforcer la sensibilisation aux facteurs de risque des maladies chroniques, et à encourager les modes de vie sains dans les communautés les plus touchées.
Enfin, les inégalités de risques de décès peuvent aussi être lissées en améliorant l’accès à l’éducation et à l’emploi, en réduisant la pauvreté et en améliorant les conditions de vie des ethnies concernées.
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