Pourquoi fait-on ingérer des secrétions vaginales aux bébés nés par césarienne ?
Pratiquée sur environ 20% des femmes enceintes françaises, la césarienne consiste à inciser l\'abdomen de la mère afin d\'extraire le bébé de l\'utérus de façon chirurgicale. Si la césarienne présente des avantages puisqu\'elle limite certains risques de complications pour la mère et le bébé, elle n\'offre pas tous les bienfaits relatifs à la naissance par voie basse, notamment l\'ingestion de sécrétions présentes au niveau du vagin par le bébé.
Il est possible, sur avis médical, de procéder à une instillation artificielle de sécrétions vaginales lors d\'un accouchement par césarienne. Les bénéfices et les risques doivent être soigneusement pesés.
Les différences entre la césarienne et l\'accouchement par voie basse
La nature fait bien les choses. Si l\'accouchement par voie basse constitue une expérience très intense pour les femmes qui s\'y essaient, c\'est aussi une façon de donner naissance généralement bénéfique pour la mère et le bébé.
D\'abord, l\'accouchement par voie naturelle peut être déclenché ou survenir spontanément, alors que la césarienne n\'est jamais spontanée, mais décidée par le corps médical. La différence est majeure : dans un cas, le corps se prépare à l\'accouchement, notamment en diffusant des hormones primordiales pour gérer la douleur, induire l\'attachement au nourrisson et déclencher la production de lait. Dans le cas d\'une césarienne, les hormones ne sont pas nécessairement produites si la mère n\'est pas en travail.
D\'autre part, le cheminement du nourrisson dans le corps de la mère lui permet de profiter jusqu\'au dernier moment des apports nutritifs et sanguins par le cordon ombilical. Celui-ci peut même être laissé tel quel après la naissance, tant que du sang circule dans le cordon. Lors d\'une césarienne, le cordon ombilical est coupé rapidement afin de prodiguer des soins au bébé et de recoudre la plaie de la mère.
Enfin, lorsqu\'il voyage dans l\'utérus et le vagin, le bébé avale un certain nombre de bactéries présentes dans le corps maternel. Celles-ci favorisent le développement du système immunitaire du nourrisson, ce dont ne profite à priori pas le bébé né par césarienne.
L\'instillation vaginale, une pratique qui présente certains intérêts
Il existe une pratique nommée instillation vaginale, qui consiste à prélever des sécrétions dans le vagin de la mère et à les déposer dans la bouche du nourrisson né par césarienne. Ce dispositif permettrait d\'améliorer la colonisation du système digestif du bébé par de bonnes bactéries, ce qui induit un système immunitaire plus performant.
C\'est un point d\'autant plus important pour les bébés que ceux nés par césarienne peuvent être fragiles s\'ils sont prématurés ou s\'ils ont des difficultés à respirer et à se nourrir. L\'instillation vaginale comblerait donc partiellement les effets de la césarienne en dotant le nouveau-né d\'un petit bonus pour son immunité.
Les limites de l\'instillation vaginale
Les sécrétions vaginales ne sont pas stériles puisqu\'elles contiennent des bactéries. Il existe un risque de transmettre une infection à l\'enfant si la mère présente une IST ou une MST.
L\'instillation vaginale doit donc être savamment réfléchie en amont. Le médecin responsable peut aussi choisir de pratiquer le colostrum oral, c\'est-à-dire de donner un peu de lait maternel au bébé directement après la césarienne, afin de lui apporter les anticorps de la mère.
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Il est possible, sur avis médical, de procéder à une instillation artificielle de sécrétions vaginales lors d\'un accouchement par césarienne. Les bénéfices et les risques doivent être soigneusement pesés.
Les différences entre la césarienne et l\'accouchement par voie basse
La nature fait bien les choses. Si l\'accouchement par voie basse constitue une expérience très intense pour les femmes qui s\'y essaient, c\'est aussi une façon de donner naissance généralement bénéfique pour la mère et le bébé.
D\'abord, l\'accouchement par voie naturelle peut être déclenché ou survenir spontanément, alors que la césarienne n\'est jamais spontanée, mais décidée par le corps médical. La différence est majeure : dans un cas, le corps se prépare à l\'accouchement, notamment en diffusant des hormones primordiales pour gérer la douleur, induire l\'attachement au nourrisson et déclencher la production de lait. Dans le cas d\'une césarienne, les hormones ne sont pas nécessairement produites si la mère n\'est pas en travail.
D\'autre part, le cheminement du nourrisson dans le corps de la mère lui permet de profiter jusqu\'au dernier moment des apports nutritifs et sanguins par le cordon ombilical. Celui-ci peut même être laissé tel quel après la naissance, tant que du sang circule dans le cordon. Lors d\'une césarienne, le cordon ombilical est coupé rapidement afin de prodiguer des soins au bébé et de recoudre la plaie de la mère.
Enfin, lorsqu\'il voyage dans l\'utérus et le vagin, le bébé avale un certain nombre de bactéries présentes dans le corps maternel. Celles-ci favorisent le développement du système immunitaire du nourrisson, ce dont ne profite à priori pas le bébé né par césarienne.
L\'instillation vaginale, une pratique qui présente certains intérêts
Il existe une pratique nommée instillation vaginale, qui consiste à prélever des sécrétions dans le vagin de la mère et à les déposer dans la bouche du nourrisson né par césarienne. Ce dispositif permettrait d\'améliorer la colonisation du système digestif du bébé par de bonnes bactéries, ce qui induit un système immunitaire plus performant.
C\'est un point d\'autant plus important pour les bébés que ceux nés par césarienne peuvent être fragiles s\'ils sont prématurés ou s\'ils ont des difficultés à respirer et à se nourrir. L\'instillation vaginale comblerait donc partiellement les effets de la césarienne en dotant le nouveau-né d\'un petit bonus pour son immunité.
Les limites de l\'instillation vaginale
Les sécrétions vaginales ne sont pas stériles puisqu\'elles contiennent des bactéries. Il existe un risque de transmettre une infection à l\'enfant si la mère présente une IST ou une MST.
L\'instillation vaginale doit donc être savamment réfléchie en amont. Le médecin responsable peut aussi choisir de pratiquer le colostrum oral, c\'est-à-dire de donner un peu de lait maternel au bébé directement après la césarienne, afin de lui apporter les anticorps de la mère.
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