Pourquoi la chirurgie bariatrique augmente-t-elle le taux de risque de suicide ?
Proposée aux personnes souffrant d’obésité sévère, la chirurgie bariatrique constitue souvent l’opération de la dernière chance pour celles et ceux qui n’ont pas réussi à perdre de poids autrement. Cette intervention est source d’amélioration de la santé physique, puisqu’elle permet d’abaisser rapidement le poids vers des valeurs plus saines, et de réduire dans le même temps les risques cardiovasculaires, d’hypertension ou de diabète qui concernent les personnes obèses.
Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que la chirurgie bariatrique entraine des effets complexes sur l’état de santé mentale. En effet, une étude publiée en 2020 conclut que le risque de suicide d’une personne obèse est deux fois supérieur après une opération de chirurgie bariatrique que si elle ne subit pas subi l’opération. Comment s’explique ce résultat à priori contradictoire avec l’idée que maigrir améliore le bien-être physique et mental ?
Le principe de la chirurgie bariatrique
Ce type d’intervention chirurgicale vise à réduire la taille de l’estomac et à modifier le fonctionnement du système digestif. Le but est simple : réduire la quantité de nourriture ingérée par le patient et augmenter la sensation de satiété.
Parmi les méthodes les plus courantes, on retrouve la sleeve, qui consiste à retirer une partie de l’estomac en laissant seulement un court passage pour les aliments, et le bypass, qui consiste à relier l’estomac directement à l’intestin grêle en court-circuitant une bonne partie du trajet du bol alimentaire. La gastrectomie omega combine à la fois le bypass et la sleeve.
Le but de ces interventions est principalement d’améliorer la santé globale de l’individu, car l’excès de poids induit une majoration des risques de décès prématurés. Cependant, il faut savoir que les risques psychologiques liés à la chirurgie bariatrique sont loin d’être anodins.
Pourquoi le risque de suicide augmente après une chirurgie de l’obésité ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’augmentation du risque de suicide à la suite d’une intervention bariatrique dans le but de perdre du poids.
En premier lieu, les personnes souffrant d’obésité ont d’emblée plus de risques de connaitre des dépressions ou des troubles psychiatriques par rapport à la population normale. La revue Obesity Surgery a ainsi évalué la prévalence de la dépression des patients au stade d’obésité morbide à 40% environ.
D’autre part, la chirurgie bariatrique induit des changements importants, donc des effets psychologiques majeurs sur les patients. La difficulté de faire face aux bouleversements du mode de vie et du régime alimentaire s’accompagne parfois d’anxiété, de frustration, de colère, d’un sentiment de dépendance ou de perte de contrôle, d’incompréhension ou d’éloignement avec l’entourage. Toujours selon Obesity Surgery, 20% des patients ayant été opéré connaissent une dépression dans l’année suivant l’intervention.
Enfin, il ne faut pas négliger la part hormonale. En effet, les niveaux de sérotonine sont susceptibles de chuter après une intervention de chirurgie bariatrique, ce qui occasionne un impact profond sur l’humeur et le comportement.
Un accompagnement régulier pour limiter les risques psychologiques
Les personnes qui subissent une chirurgie bariatrique devraient s’assurer de bénéficier d’un suivi psychologique pendant au moins un an après l’opération. Le dialogue en amont de la chirurgie avec un psychologue ou un médecin peut aussi aider à anticiper les bouleversements qui résultent de cette intervention, tant au niveau physique qu’émotionnel, hormonal ou relationnel.
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Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que la chirurgie bariatrique entraine des effets complexes sur l’état de santé mentale. En effet, une étude publiée en 2020 conclut que le risque de suicide d’une personne obèse est deux fois supérieur après une opération de chirurgie bariatrique que si elle ne subit pas subi l’opération. Comment s’explique ce résultat à priori contradictoire avec l’idée que maigrir améliore le bien-être physique et mental ?
Le principe de la chirurgie bariatrique
Ce type d’intervention chirurgicale vise à réduire la taille de l’estomac et à modifier le fonctionnement du système digestif. Le but est simple : réduire la quantité de nourriture ingérée par le patient et augmenter la sensation de satiété.
Parmi les méthodes les plus courantes, on retrouve la sleeve, qui consiste à retirer une partie de l’estomac en laissant seulement un court passage pour les aliments, et le bypass, qui consiste à relier l’estomac directement à l’intestin grêle en court-circuitant une bonne partie du trajet du bol alimentaire. La gastrectomie omega combine à la fois le bypass et la sleeve.
Le but de ces interventions est principalement d’améliorer la santé globale de l’individu, car l’excès de poids induit une majoration des risques de décès prématurés. Cependant, il faut savoir que les risques psychologiques liés à la chirurgie bariatrique sont loin d’être anodins.
Pourquoi le risque de suicide augmente après une chirurgie de l’obésité ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’augmentation du risque de suicide à la suite d’une intervention bariatrique dans le but de perdre du poids.
En premier lieu, les personnes souffrant d’obésité ont d’emblée plus de risques de connaitre des dépressions ou des troubles psychiatriques par rapport à la population normale. La revue Obesity Surgery a ainsi évalué la prévalence de la dépression des patients au stade d’obésité morbide à 40% environ.
D’autre part, la chirurgie bariatrique induit des changements importants, donc des effets psychologiques majeurs sur les patients. La difficulté de faire face aux bouleversements du mode de vie et du régime alimentaire s’accompagne parfois d’anxiété, de frustration, de colère, d’un sentiment de dépendance ou de perte de contrôle, d’incompréhension ou d’éloignement avec l’entourage. Toujours selon Obesity Surgery, 20% des patients ayant été opéré connaissent une dépression dans l’année suivant l’intervention.
Enfin, il ne faut pas négliger la part hormonale. En effet, les niveaux de sérotonine sont susceptibles de chuter après une intervention de chirurgie bariatrique, ce qui occasionne un impact profond sur l’humeur et le comportement.
Un accompagnement régulier pour limiter les risques psychologiques
Les personnes qui subissent une chirurgie bariatrique devraient s’assurer de bénéficier d’un suivi psychologique pendant au moins un an après l’opération. Le dialogue en amont de la chirurgie avec un psychologue ou un médecin peut aussi aider à anticiper les bouleversements qui résultent de cette intervention, tant au niveau physique qu’émotionnel, hormonal ou relationnel.
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