Pourquoi le kadhafi est une nouvelle drogue particulièrement néfaste ?
Moins d’un euro le cachet, c’est ce que déboursaient les jeunes ivoiriens pour s’offrir un trip avec une nouvelle drogue des plus redoutables. Nommée kadhafi, probablement à causes des soldats libyens qui consommaient la substance peu après la mort de Mouammar Kadhafi, elle consiste en un mélange de tramaking, un puissant antidouleur, et d’alcool ou d’eau. Certains l’appellent la pomme, ou 225, en référence au dosage et à l’illustration de la boîte du médicament. La drogue kadhafi a été popularisée sur TikTok par un groupe de musique, et est particulièrement adoptée par de jeunes générations avec peu de revenus, causant des ravages dans les rangs des consommateurs.
La cocaïne du pauvre, un mélange détonnant
Celle que l’on nomme aussi cocaïne du pauvre a vu son prix augmenter considérablement depuis l’explosion de sa popularité en 2011. La direction de la police des stupéfiants et des drogues explique que la drogue Kadhafi est constituée d’un mélange entre deux composants qui, réunis, donnent des résultats très dangereux. Le tramaking ou le tramadol serait, selon les sources, le médicament détourné de l’usage médical qui entre le plus souvent dans la composition de la drogue. Il contient un opioïde puissant, administré aux personnes en phase terminale pour soulager leurs douleurs, et un décontractant musculaire.
Le problème, c’est que l’association du tramadol ou du tramaking avec de l’alcool est fortement contre-indiquée. Le kadhafi lui associe justement une boisson alcoolisée tendance en Côte d’Ivoire, le Vody, pour accentuer l’effet relaxant et euphorisant du médicament. Même dans les versions les plus allégées, coupées à l’eau, le kadhafi combine le carisoprodol et le tapentadol, les deux composants du médicament, dont l’association entraine des risques importants pour la santé.
Parmi les effets secondaires de la prise de kadhafi, on peut noter l’apparition de démangeaisons, les malaises, les convulsions, la perte de conscience, voire la mort lors de surdosage, lequel survient régulièrement puisque la substance proposée sur le marché ivoirien varie considérablement en termes de qualité. Des morts par étouffement ont été relevées, mais également des cas où les jeunes ayant consommé la drogue se sont endormis et ne se sont plus jamais réveillés.
L’impact des réseaux sociaux
L’un des aspects notables dans l’histoire du kadhafi est la façon dont il a trouvé son public, en se répandant par le biais des influenceurs sociaux. Cette tendance met en péril la santé des jeunes en difficulté, qui cherchent du réconfort auprès des groupes en ligne, et peuvent être incités à consommer la drogue pour partager ensuite une vidéo de leur exploit ou de leur état.
Le prix du kadhafi, dérisoire par rapport à d’autres drogues, menace aussi des populations pauvres qui n’avaient pas forcément les moyens de se tourner vers ces substances. De plus, certains consommateurs relatent la possibilité d’acheter un cachet à plusieurs et de le partager, car il est sécable en quatre parties. Cette attractivité d’une drogue à la limite de la légalité, le tramadol et le vody étant légaux en Côte d’Ivoire, et la facilité de s’en procurer sont autant de risques pour les jeunes générations qui pourraient y avoir accès.
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La cocaïne du pauvre, un mélange détonnant
Celle que l’on nomme aussi cocaïne du pauvre a vu son prix augmenter considérablement depuis l’explosion de sa popularité en 2011. La direction de la police des stupéfiants et des drogues explique que la drogue Kadhafi est constituée d’un mélange entre deux composants qui, réunis, donnent des résultats très dangereux. Le tramaking ou le tramadol serait, selon les sources, le médicament détourné de l’usage médical qui entre le plus souvent dans la composition de la drogue. Il contient un opioïde puissant, administré aux personnes en phase terminale pour soulager leurs douleurs, et un décontractant musculaire.
Le problème, c’est que l’association du tramadol ou du tramaking avec de l’alcool est fortement contre-indiquée. Le kadhafi lui associe justement une boisson alcoolisée tendance en Côte d’Ivoire, le Vody, pour accentuer l’effet relaxant et euphorisant du médicament. Même dans les versions les plus allégées, coupées à l’eau, le kadhafi combine le carisoprodol et le tapentadol, les deux composants du médicament, dont l’association entraine des risques importants pour la santé.
Parmi les effets secondaires de la prise de kadhafi, on peut noter l’apparition de démangeaisons, les malaises, les convulsions, la perte de conscience, voire la mort lors de surdosage, lequel survient régulièrement puisque la substance proposée sur le marché ivoirien varie considérablement en termes de qualité. Des morts par étouffement ont été relevées, mais également des cas où les jeunes ayant consommé la drogue se sont endormis et ne se sont plus jamais réveillés.
L’impact des réseaux sociaux
L’un des aspects notables dans l’histoire du kadhafi est la façon dont il a trouvé son public, en se répandant par le biais des influenceurs sociaux. Cette tendance met en péril la santé des jeunes en difficulté, qui cherchent du réconfort auprès des groupes en ligne, et peuvent être incités à consommer la drogue pour partager ensuite une vidéo de leur exploit ou de leur état.
Le prix du kadhafi, dérisoire par rapport à d’autres drogues, menace aussi des populations pauvres qui n’avaient pas forcément les moyens de se tourner vers ces substances. De plus, certains consommateurs relatent la possibilité d’acheter un cachet à plusieurs et de le partager, car il est sécable en quatre parties. Cette attractivité d’une drogue à la limite de la légalité, le tramadol et le vody étant légaux en Côte d’Ivoire, et la facilité de s’en procurer sont autant de risques pour les jeunes générations qui pourraient y avoir accès.
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